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Notre dernière vidéo, Jean Prouvé Maison des Jours Meilleurs, 1956

La GALERIE PATRICK SEGUIN annonce le lancement d’une vidéo exclusive sur sa chaîne YouTube, présentant la Maison « Les Jours Meilleurs » conçue par JEAN PROUVÉ en 1956.

Cette vidéo en stop-motion, réalisée durant le montage de la maison, vous plonge dans le processus fascinant de construction de cette maison démontable. Chaque étape est révélée, mettant ainsi en avant l’ingéniosité du système constructif de Prouvé.

La Maison « Les Jours Meilleurs », conçue par Jean Prouvé, résume parfaitement sa conception d’un habitat individuel industrialisé – durable, léger, économique et confortable, telle qu’il l’expérimente depuis presque vingt ans. Le projet renvoie également à la réactivité du constructeur qui, face à l’urgence de la situation imposée par la crise du logement, fait étudier et mettre au point, en quelques semaines, un modèle associant ses expériences antérieures à une mise en œuvre novatrice et à des matériaux de pointe.

L’idée constructive est basée sur un concept créé en 1952, dans son usine de Maxéville, avec l’architecte Maurice Silvy : sur le soubassement en béton formant une cuvette, vient se poser un bloc central préfabriqué en acier, abritant la cuisine et les pièces d’eau et qui, supportant une poutre en tôle pliée, forme l’ossature porteuse. L’enveloppe est constituée de panneaux-sandwich en bois thermoformé, la couverture, de bacs d’aluminium dont le prolongement forme l’auvent. L’accueil du grand public est à la mesure de l’enthousiasme des architectes ; cependant cette maison de 57m2 montée en moins de sept heures, trop révolutionnaire pour son époque, n’obtiendra pas les agréments officiels pour une production en série. Seuls cinq exemplaires au total en seront fabriqués.

Pour toute demande de renseignements sur cette maison démontable historique, veuillez nous envoyer un e-mail à info@patrickseguin.com.

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Jean Prouvé, maison démontable 6×9 à Art Basel Paris – Montage

Dans le cadre du programme public d’Art Basel Paris, la GALERIE PATRICK SEGUIN exposera la Maison démontable 6×9 de JEAN PROUVÉ sur l’avenue Winston Churchill, face au Grand Palais.

Cette vidéo en stop-motion, filmée pendant les deux jours de montage de la maison en plein cœur de Paris, met en lumière le fascinant processus de construction de cette architecture démontable, conçue en 1944 pour être rapidement montée, voire démontée puis déplacée selon les besoins.

Gratuite et ouverte à tous, la visite de la maison démontable 6×9 est l’occasion d’observer l’ingéniosité du système constructif de Prouvé, déployé ici à l’aide de deux portiques autour desquels s’organisent les espaces de vie à l’intérieur du pavillon.

L’intérieur de cette maison de 54m2 a été aménagée avec une belle sélection de mobilier.

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ART BASEL – PROGRAMME PUBLIC

Dans le cadre du programme public d’Art Basel Paris, la GALERIE PATRICK SEGUIN exposera la Maison démontable 6×9 de JEAN PROUVÉ (1944) sur l’avenue Winston Churchill, face au Grand Palais.

À la fin de la guerre, répondant à une demande de l’État, Jean Prouvé conçoit des pavillons destinés à reloger provisoirement les sinistrés de Lorraine et de Franche-Comté. En perfectionnant son système à portique axial breveté en 1939, il répond à l’urgence de la situation en proposant une solution rapide, économique et adaptable. La surface, initialement fixée à 36 m² par le ministère de la Reconstruction, est ensuite portée à 54 m² et rendue habitable dès le jour même du montage, ce qui permet aux populations locales de rester sur place, le temps que soient reconstruits les bâtiments.

Conçues pour être rapidement montées, voire démontées puis déplacées selon les besoins, ces « performances d’architecture » sont constituées d’éléments préfabriqués légers, en métal et en bois. L’acier, alors très contingenté, est réservé à l’ossature en tôle pliée, dans laquelle viennent s’insérer des panneaux standardisés en bois.

Une sélection de mobilier et de luminaires de Jean Prouvé, Charlotte Perriand et Le Corbusier viendra agrémenter cette architecture démontable de 54 m2.

Gratuite et ouverte à tous, la visite de la Maison démontable 6×9 permettra d’observer l’ingéniosité du système constructif de Prouvé, ici déployé avec l’intégration de deux portiques autour desquels s’organise la distribution des pièces à vivre.

À cette occasion, la galerie a conçu des affiches illustrant la philosophie constructive de Prouvé.

Venez chercher la vôtre !

ART BASEL – PROGRAMME PUBLIC
16-20 octobre, 2024
Avenue Winston Churchill, 75008 Paris

DESIGN MIAMI. PARIS

À l’occasion de DESIGN MIAMI. Paris, la GALERIE PATRICK SEGUIN exposera une sélection de chaises et fauteuils emblématiques de JEAN PROUVÉ. Cette présentation thématique, couvrant plus de vingt ans de création, mettra en lumière les diverses typologies de sièges conçues par le constructeur au fil de sa carrière.

Depuis la création de ses premiers modèles de chaises en 1934, Jean Prouvé n’a cessé de modifier, améliorer et adapter ses assises en fonction de l’évolution des programmes et des avancées techniques.
En 1947, s’appuyant sur les études menées pendant la guerre, il présente l’une des premières illustrations de meubles « en kit ». La chaise CB 22, constituée de deux flancs de piétement en bois massif assemblés par deux entretoises en tiges filetées sous tubes métalliques, est créée à l’occasion du concours Meubles de France. Ce modèle, entièrement démontable, reflète parfaitement « l’idée constructive » de Jean Prouvé, ancrée dans une logique de rationalité et de fonctionnalité.

L’emblématique chaise Métropole, conçue en 1950, incarne l’aboutissement de ses recherches pour concevoir une chaise qui soit à la fois légère et résistante. Pour satisfaire à ce programme, il combine un piètement arrière en tôle pliée « d’égale résistance » recevant le dossier et des pieds avant en tube plus fin supportant l’assise.

Ces innovations s’inscrivent également dans la conception de sièges destinés à l’exportation. En 1951, dans un contexte d’après-guerre de mutation et de reconstruction, la compagnie Air France se lance à la conquête du transport aérien et inaugure la ligne Paris-Brazzaville. En quête de modernité, elle confie à Jean Prouvé et Charlotte Perriand la conception des intérieurs de la résidence destinée à loger son personnel expatrié.
Le fauteuil Tropique n° 351, avec ses lignes courbes et épurées, se distingue par une structure en tube d’acier et d’aluminium, recouverte d’une toile de coton.
La chaise Cafétéria n° 300, qui connaîtra plusieurs variantes, révèle quant à elle son caractère démontable par les détails d’assemblage délibérément apparents.

En parallèle de ses créations pour le marché domestique, Jean Prouvé développe d’autres typologies de sièges, spécialement conçues pour l’aménagement de bureaux et de collectivités. Le fauteuil Direction n° 352, et sa version pivotante, le fauteuil Direction n° 353, offrent tous deux un confort d’assise remarquable. Tandis que la version fixe repose sur un châssis métallique aux pieds arrière fuselés, la version pivotante se distingue par son piétement central en croix, paré de tôle d’aluminium emboutie en pointes de diamant.

DESIGN MIAMI. PARIS
15-20 octobre, 2024
Hôtel de Maisons
51 rue de l’Université, 75007, Paris
Pièce 1

Focus sur la banquette n° 356 de Jean Prouvé, ca. 1956

JEAN PROUVÉ
Banquette n° 356, ca. 1956
Cité universitaire Jean-Zay,
Antony, France

La banquette n° 356, conçue par JEAN PROUVÉ vers 1956, était destinée à équiper les parties communes de la Cité universitaire Jean-Zay d’Antony (région parisienne).

Édifiée en 1954 par l’architecte Eugène Beaudouin, la cité universitaire d’Antony est perçue comme un modèle : telle une ville, elle est constituée, outre les logements, de trois piscines, deux restaurants, trois amphithéâtres, un théâtre, une bibliothèque, une école maternelle, deux crèches, un service médical, un service social et des boutiques.

Cette banquette coussinée, entièrement d’origine, est dotée d’une ossature métallique reprenant le principe de piètement du fauteuil léger n° 356. Constituée d’un tube d’entretoise de fort diamètre, auquel sont soudés des pieds en tube et des consoles de soutien en tôle, elle assure à la fois stabilité et légèreté à la pièce.

Tout comme le fauteuil n° 356 conçu dans le cadre du programme de mobilier pour les chambres d’étudiants, la banquette n° 356 a été spécialement développée pour l’équipement des parties communes de la Cité universitaire d’Antony. Particulièrement confortable, elle s’est déclinée en versions pouvant accueillir de 3 à 9 personnes.

Outre la commande du mobilier des parties communes, Jean Prouvé a également obtenu celle du mobilier des restaurants ainsi que de 148 chambres individuelles de la résidence universitaire, inaugurée le 1er décembre 1955.

l’architecture d’aujourd’hui, juillet 1956

Focus sur le fauteuil Tropique n° 351

JEAN PROUVÉ
Fauteuil Tropique n°351, 1951
Immeuble Air France, Brazzaville,
République du Congo

Conçu par JEAN PROUVÉ en 1951, le fauteuil Tropique n° 351 a été réalisé pour la compagnie Air France à Brazzaville.

En 1951, dans un contexte d’après-guerre de mutation et de reconstruction, Air France se lance à la conquête du transport aérien et inaugure la ligne Paris-Brazzaville. En quête de modernité, la compagnie aérienne fait appel à Jean Prouvé et Charlotte Perriand pour concevoir les intérieurs de sa résidence à Brazzaville – connue sous le nom d’« immeuble rouge » – destinée à loger le personnel de la compagnie aérienne.

De cette commande particulière, est née une série de pièces emblématiques parmi lesquelles le fauteuil Tropique n° 351.

Extrêmement moderne, ce fauteuil présente une structure en tube d’acier et d’aluminium, recouverte d’une toile de coton. Son assise, renforcée par une armature en tube cintré, est soutenue par des béquilles fixées à l’arrière de l’entretoise. Ce fauteuil, caractérisé par ses lignes courbes et épurées, est également doté d’accoudoirs en bois. Il sera produit à partir de 1951 et figurera dans le catalogue de la galerie Steph Simon jusqu’en 1956.

Jean Prouvé, bureau d’études de Maxéville – nouvelle animation exclusive

La GALERIE PATRICK SEGUIN annonce le lancement d’une nouvelle vidéo sur sa chaîne YouTube !

Réalisée à partir de photos et de plans originaux, cette animation met en scène le Bureau d’études de JEAN PROUVÉ à Maxéville, offrant une vision détaillée de ce remarquable exemple d’architecture démontable.

En 1947, Jean Prouvé transfère ses ateliers à Maxéville, dans la proche banlieue de Nancy. Son entreprise devient l’un des foyers du renouveau de la pensée constructive en France. Les techniciens, les dessinateurs et les ouvriers y coopèrent dans une ambiance de respect mutuel.

Implanté stratégiquement à l’entrée de l’usine de Maxéville, face au bureau de Jean Prouvé, le bureau d’études est le lieu où les prototypes des Ateliers Jean Prouvé sont mis au point pour être produits en série ; il symbolise le nouvel essor que Prouvé veut imprimer à son affaire, en s’inscrivant dans le marché de la fabrication industrielle, généré par l’énorme besoin du pays en matière d’équipements et de logements à la fin de la guerre.

Ce modèle de maison démontable 10×12 m, avec son auvent de 2×12 m, avait été réalisé en 1948 par les Ateliers Jean Prouvé comme prototype pour la reconstruction après-guerre. Conçu comme un objet de démonstration destiné à convaincre le grand public des qualités de la maison préfabriquée, ce modèle est parfaitement abouti : l’utilisation des portiques axiaux porteurs permet de générer un plan ouvert et fluide, capable d’évoluer en fonction des besoins grâce à l’interchangeabilité des cloisons et des panneaux de façade monoblocs, vitrés ou pleins. Cette maison ne connaitra pas le succès espéré, et le prototype sera finalement installé en 1952 sur le site de l’usine de Maxéville.

Pour toute demande de renseignements sur cette architecture démontable historique, veuillez nous envoyer un courriel à info@patrickseguin.com.

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DESIGN MIAMI. BASEL

Pour sa 18ème participation à DESIGN MIAMI. BASEL, la GALERIE PATRICK SEGUIN a réuni, autour d’un parti-pris chromatique à dominante rouge, une sélection de mobilier, luminaires et éléments d’architecture, conçus par JEAN PROUVÉ, CHARLOTTE PERRIAND et LE CORBUSIER.

Organisé en deux sections, le stand présentera d’un côté une sélection de pièces exceptionnelles de JEAN PROUVÉ, dont notamment un élégant fauteuil Cité, la très rare banquette Antony, un sculptural meuble double-corps suspendu, et un auvent en aluminium.

Le fauteuil Cité, créé en 1930 pour l’ameublement de la Cité universitaire de Nancy (France), est le premier modèle produit en petite série par les Ateliers Jean Prouvé. Très moderniste pour son époque, ce fauteuil confortable et élégant se distingue par sa structure métallique en « U », qui lui assure résistance et stabilité. Comme le fauteuil léger n° 356, a.k.a. « Antony chair », la banquette n° 356, conçue pour équiper les parties communes de la Cité universitaire d’Antony (France), est dotée d’une ossature métallique – constituée d’un tube d’entretoise de fort diamètre sur lequel sont soudés des pieds en tube et des consoles de soutien en tôle – exclusivement développée pour cette commande. Le meuble suspendu, associant bois et métal, est composé d’une structure à crémaillères, équipée d’un bahut standard, d’un petit bahut à portes vitrées et d’une étagère. Entièrement modulable, ce remarquable système d’équipement mural démontre toute l’ingéniosité de la « pensée constructive » de Jean Prouvé.

Surplombant une porte vitrée provenant du siège social de la Compagnie industrielle de matériel de transport (CIMT), un auvent de type Maison Métropole, en aluminium et tôle d’acier rouge, marquera la transition entre les deux espaces.

Ainsi, en parallèle, la galerie exposera un ensemble de pièces réalisées par CHARLOTTE PERRIAND et LE CORBUSIER pour la Maison du Brésil à la Cité Internationale Universitaire de Paris (France), parmi lesquelles un important meuble de séparation. Multifonctionnel, ce meuble double-face sera accompagné d’un lit en bois de Charlotte Perriand, ainsi que d’une étagère, d’une applique murale et d’un cube – pouvant servir de tabouret ou de table d’appoint – conçus par Le Corbusier, le tout reproduisant l’aménagement caractéristique des chambres d’étudiant de la Maison du Brésil.

Un ensemble exceptionnel composé d’une table S.A.M. n° 506 et de ses 4 chaises Métropole n° 305 – au métal laqué Brun Van Dyck -, un très beau lit Cité n°456 et une grande potence murale de JEAN PROUVÉ complèteront cet agencement monochrome flamboyant.

DESIGN MIAMI. BASEL 10 – 16 juin 2024 Hall 1 Süd, Messe Basel, Switzerland Stand G 12

TEFAF NEW YORK

Pour sa 3e participation à TEFAF New York, la GALERIE PATRICK SEGUIN présentera une très belle sélection de meubles et luminaires de JEAN PROUVÉ, JEAN ROYÈRE, CHARLOTTE PERRIAND et LE CORBUSIER.

Une première partie de cette installation sera composée de pièces de Jean Royère, parmi lesquelles une exceptionnelle table Flaque en bois et marqueterie de paille, ainsi qu’un rare sofa Croisillon.

Incarnant parfaitement la démarche de Jean Royère, la table Flaque est dotée d’une ligne sinueuse, lui conférant une élégance intemporelle. Son plateau en marqueterie de paille est orné de discrets motifs en étoile, apportant une touche de modernité à une technique héritée de l’ébénisterie française du XVIIIe siècle. Le sofa Croisillon, associant une structure tubulaire en métal à un motif géométrique appuyé, se distingue par sa patine argentée, qui en fait une pièce extrêmement rare.

Un exceptionnel lustre Ondulation en chêne et métal, ainsi qu’une paire d’appliques Hirondelle, complèteront cette composition.

En parallèle, une scénographie réunissant des fauteuils Visiteur, un guéridon bas, une bibliothèque murale, un lit de repos et une potence lumineuse illustreront la diversité créatrice de Jean Prouvé.

Conçus vers 1947 dans le contexte d’après-guerre, les fauteuils Visiteur FV 11 se caractérisent par leur structure tubulaire en acier, leur large dossier et leurs accotoirs en chêne. Offrant un vaste espace d’assise pour un confort optimal, ces fauteuils seront accompagnés d’un guéridon bas, dessiné par Jean Prouvé vers 1959. Entièrement démontable, cette table basse est composée d’un piètement en chêne massif surmonté d’une dalle de verre cathédrale. Rare par sa hauteur et sa circonférence, ce guéridon appartenait au photographe nancéien Albert Lott (1910-1991), proche de Jean Prouvé.

La bibliothèque type Antony, conçue par Jean Prouvé en 1955 pour équiper les chambres de la Cité Universitaire d’Antony, combine le principe du bahut standard avec celui des étagères de Charlotte Perriand, créant ainsi un « meuble-bibliothèque » suspendu, léger et fonctionnel. La tôle pliée est laquée dans des teintes vives, choisies parmi celles des Ateliers Jean Prouvé.
Un exemplaire de cette bibliothèque est également conservé dans les collections du Musée des Arts décoratifs de Paris.

Un très beau bahut courbe de Charlotte Perriand réalisé en 1958 fera le lien entre l’espace dédié aux pièces de Jean Royère et celui consacré au mobilier de Jean Prouvé.
À la fois élégant et massif, ce meuble témoigne des recherches menées par Charlotte Perriand quant aux possibilités techniques du bois à travers son mobilier à « forme libre ».

TEFAF New York
Du 9 au 14 mai 2024
Park Avenue Armory,
New York
Stand 331

Jean Prouvé, panneaux de façade à hublots

« Je n’ai jamais eu l’impression, en composant une structure, que je mettais au point une technique au service de l’architecture. J’ai la conviction qu’une étude de structure est une étude architecturale, dans mon esprit c’est indissociable. »

Jean Prouvé, L’Avenir des structures
Recherche et architecture, No. 16, 1973


Attestant du lien étroit entre architecture et design, les panneaux de façade de JEAN PROUVÉ se caractérisent par leur légèreté, leur articulation et leurs finitions ouvragées. Fabriqués dans les ATELIERS JEAN PROUVÉ jusqu’en 1953, ces éléments d’architecture sont destinés à intégrer des constructions préfabriquées et sont conçus pour être rapidement montés sur site. Assurant le lien entre l’intérieur et l’extérieur, ils peuvent être agrémentés d’éléments de conforts tels que des systèmes de ventilation ou encore des hublots.

Convaincu de leur potentiel sur le marché des éléments de construction, Jean Prouvé intègre ses panneaux à un catalogue de modèles standards dès 1936, envisageant ainsi une production en série destinée à divers débouchés. Associant d’abord le bois et l’acier, c’est sur la filière aluminium que se portent les espoirs d’une véritable production industrielle. Jean Prouvé se lance alors, avec ses ateliers de Maxéville, dans le projet ambitieux de transformer le processus de construction d’un bâtiment, supplantant une démarche de construction artisanale par celle d’une industrie technique.


PANNEAU À HUBLOTS EN ALUMINIUM
PROVENANT D’UNE MAISON MÉTROPOLE, 1950

Développé en 1949 pour le prototype de la maison Tropique, le panneau à hublots est utilisé comme l’un des éléments de construction majeurs des maisons dites « Métropole » conçues la même année. Entièrement préfabriquées, structurées d’acier et carrossées d’aluminium, ces dernières seront d’abord produites à quelques exemplaires de manière artisanale à Maxéville.

« Individuelle, légère et dynamique », la maison Métropole se caractérise par la qualité de ces éléments de construction – parmi lesquels se trouvent les panneaux à hublots. Assemblés entre eux, ces derniers se distinguent par leur efficacité en matière d’isothermie et d’insonorisation. La transition entre l’intérieur et l’extérieur est assurée par l’adjonction d’hublots laissant entrer la lumière du jour.

En 1950, alors que l’accueil enthousiaste du grand public au Salon des arts ménagers n’a débouché sur aucune commande, la proposition de l’État de présenter un ou plusieurs exemplaires de la maison Métropole à l’exposition « Synthèse des arts majeurs » initiée par Le Corbusier est un premier indice nous informant sur la place très particulière qu’occupera cette production dans l’histoire de la modernité architecturale.


PANNEAU À HUBLOTS EN BOIS ET ALUMINIUM
PROVENANT DE L’ÉCOLE DE BOUQUEVAL, 1950

Caractérisée par un manque d’infrastructures allant des écoles aux hôpitaux en passant par le logement, la période de la Reconstruction donne lieu à la création de diverses architectures préfabriquées intégrant les panneaux de façades. Prenant part à une compétition organisée par le ministère de l’Éducation en 1949, Jean Prouvé conçoit une école rurale dont les éléments devaient pouvoir être fabriqués en grande série. Le constructeur voit dans ce programme l’opportunité d’engager un processus de production industrielle de constructions économiques, applicable à plusieurs types de débouchés.

En 1950, l’État passe commande de deux ensembles-prototypes, l’un à Bouqueval en région parisienne, l’autre à Vantoux près de Metz. Grâce à cette commande de l’État, Jean Prouvé perfectionne alors un procédé mis au point précédemment et qui a déjà fait ses preuves : une ossature métallique à portiques axiaux, associée à différents types de panneaux de façades capotés d’aluminium.


Par leur système constructif ingénieux et par l’esthétique épurée qui en découle, les panneaux de façades constituent des pièces historiques. Emblématiques de l’esprit visionnaire et résolument moderne du « constructeur », ils s’intègrent élégamment dans des intérieurs contemporains, dans lesquels ils acquièrent une dimension sculpturale.