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NEWS

HIGHLIGHT DESIGN MIAMI/ – LE CORBUSIER & CHARLOTTE PERRIAND, C.I.U.P, 1956

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Fondée en 1925, la Cité Internationale Universitaire de Paris doit favoriser la mixité culturelle et répondre aux carences en logements étudiants que connaît la capitale. Trente-sept pavillons nationaux ou « Maisons » seront ainsi édifiés entre 1929 et 1969 pour accueillir les étudiants du monde entier.
L’architecte Lucio Costa, chargé dès 1952 de construire le Pavillon du Brésil de la Cité Universitaire Internationale, fera appel à Le Corbusier pour qu’il collabore avec lui sur ce projet qui prévoit un bâtiment de 100 chambres, un théâtre, une bibliothèque et une salle de réunion.
Le Corbusier, assisté de Charlotte Perriand, réalisera également l’aménagement des chambres de la résidence étudiante. Le mobilier créé est multifonction et se caractérise par sa rigueur marquée par des lignes franche, tempérée par des touches de couleur.
Réalisée dans le cadre de contraintes budgétaires sévères, cette chambre d’étudiant correspond à l’aboutissement de la réflexion conduite depuis les années 1920 par Le Corbusier autour de la notion de “cellule” et sur l’étude de la rationalisation et l’économie des espaces habitables.
La Maison du Brésil sera inaugurée le 24 juin 1959.

HIGHLIGHT DESIGN MIAMI/ – JEAN PROUVÉ – LA CHAMBRE UNIVERSITAIRE “JEAN ZAY”, ANTONY, 1954

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L’émergence du marché universitaire va constituer l’occasion pour les Ateliers Jean Prouvé de travailler sur de nouveaux modèles de mobilier, légers et économiques, destinés à équiper les cités universitaires. Edifiée par l’architecte Eugène Beaudouin en 1954, la résidence universitaire Jean Zay est perçue comme un modèle : telle une ville elle est constituée, outre les logements, de trois piscines, deux restaurants, trois amphithéâtres, un théâtre, une bibliothèque, une école maternelle, deux crèches, un service médical, un service social et des boutiques de toutes sortes. Un deuxième concours pour l’aménagement des chambres est lancé début 1955. Plusieurs créateurs sont invités à participer à l’aménagement de la résidence, parmi lesquels Jean Prouvé qui obtient la commande de mobilier pour les salles communes, les restaurants ainsi que 148 chambres. La cité universitaire sera inaugurée le 1er Décembre 1955.

HIGHLIGHT DESIGN MIAMI/ – JEAN PROUVÉ – LA CHAMBRE UNIVERSITAIRE, NANCY 1932

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A Nancy, en 1930, une grave crise du logement entraine certains étudiants à arrêter leurs études. Ainsi l’idée de créer une cité universitaire prend forme, afin que les étudiants bénéficient de confort et d’hygiène durant leurs études.
Lors de la construction de la Cité Universitaire Monbois, réalisée par l’architecte Jean Bourgon, Jean Prouvé participe avec succès au concours pour l’aménagement intérieur. Il sera chargé de réaliser le mobilier de 70 chambres.

Chaque chambre est composée d’un LIT avec ou sans chevet incorporé, d’un BUREAU et sa chaise, d’un fauteuil et d’une ÉTAGÈRE, conçus pour être à la fois économiques, solides et faciles d’entretien. Ces objectifs, figurant dans l’appel d’offre de 1930, expliquent l’utilisation presque exclusive de la tôle et de tubes d’acier, laqués dans différents tons de rouge.
L’ensemble de ce mobilier est le premier à être produit en série dans le cadre d’un marché public. Cette première expérience marque une nouvelle orientation des Ateliers Jean Prouvé, qui se confirmera par la suite.

La cité universitaire sera inaugurée le 6 Novembre 1932.

LE MONDE – DIMANCHE 26-LUNDI 27 OCTOBRE 2014

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Les géants se font parfois remarquer par un battement de cils….Ce que l’on retiendra donc avant tout de kurimanzutto, méga-galerie venue de Mexico et à qui Patrick Seguin (plutôt spécialisé dans le design) a laissé carte blanche pendant la FIAC, c’est l’infinie délicatesse des œuvres de Gabriel Orozco. Immense prophète en son pays, ce dernier a traversé l’Atlantique avec quelques dessins apparemment simples sut lesquels il faut s’attarder longtemps : ils jouent de la rivalité entre la feuille blanche et une feuille d’arbre complètement sèche, réduite à la quintessence de ses veines jusqu’à la quasi-invisibilité. De quelques taches d’encre de Chine, l’artiste se contente de la révéler ou de la faire disparaître, et c’est d’une grande beauté. Le reste de l’exposition continue de dire combien les plasticiens mexicains savent s’inspirer du plus trivial et quotidien, de Gabriel Ortega à Damian Ortega en passant par Jonathan Hernandez. Il dévoile aussi, bien sûr, la puissance de frappe internationale de kurimanzutto, qui défend d’autres stars comme l’Américano-Européen Jimmie Durham ou le Thaïlandais Rirkrit Tiravanija. Mais décidément, c’est cette délicatesse d’une feuille tombée que l’on retient. La faute à l’automne arrivé, peut-être…

Emmanuelle Lequeux

EXPOSITION : “CARTE BLANCHE À KURIMANZUTTO” – 23 OCTOBRE – 26 NOVEMBRE 2014

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Depuis 2002 la Galerie Patrick Seguin invite, pendant la FIAC, une galerie internationale d’art contemporain en lui laissant carte blanche pour l’organisation d’une exposition dans son espace. Il s’agit de la neuvième édition de Carte Blanche organisée par la Galerie Patrick Seguin ; ont notamment participé : Gagosian Gallery, Paula Cooper Gallery, Massimo De Carlo, Sadie Coles HQ, Galerie Eva Presenhuber, Hauser & Wirth, Jablonka Galerie,…

Cette année, à l’occasion de la FIAC et jusqu’au 26 novembre, la Galerie Patrick Seguin est heureuse de recevoir, dans son espace parisien, la galerie kurimanzutto qui nous présente, dans cette exposition, une sélection d’œuvres de Damián Ortega, Gabriel Kuri, Jonathan Hernández, Gabriel Orozco, Jimmie Durham, Gabriel Sierra et Rirkrit Tiravanija. Partant des convergences existantes dans la pratique de ces artistes, cette exposition se développe autour des réflexions sur les thèmes du public, du domestique, mais aussi sur l’expérience du voyage, de l’exil et des zones de conflit.

kurimanzutto a été créée en 1999, à Mexico, dans le but de rassembler et soutenir le travail d’un groupe de jeunes artistes, mexicains et étrangers. Au départ, sans un espace fixe d’exposition, kurimanzutto montre ces projets dans des endroits très variés come un marché de fruits et légumes, un cinéma, entre autres, toujours en réponse aux besoins spécifiques des artistes ainsi que des expositions proposées. Par la suite, et en parallèle à sa démarche itinérante, un ancien entrepôt est ouvert comme espace de la galerie ; sans programme défini à l’avance, cet espace, servira à la fois en tant que lieux d’expositions et atelier de production pour les artistes. Finalement, en 2008 la galerie s’installe de manière permanente dans son espace actuel avec l’intention de devenir un lieu de rencontres, recherche et d’accueil pour ces artistes, en plus d’être l’espace principal d’expositions et d’opérations de la galerie. Elle continue à développer ces projets hors les murs, notamment dans de galeries et musées nationaux et internationaux.

Actuellement kurimanzutto expose et représente l’œuvre de: Abraham Cruzvillegas, Adrián Villar Rojas, Akram Zaatari, Alexandra Bachtzesis, Allora & Calzadilla, Anri Sala, Apichatpong Weerasethakul, Carlos Amorales, Damián Ortega, Danh Vo, Daniel Guzmán, Dr. Lakra, Eduardo Abaroa, Fernando Ortega, Gabriel Kuri, Gabriel Orozco, Gabriel Sierra, Jimmie Durham, Jonathan Hernández, Mariana Castillo Deball, Miguel Calderón, Minerva Cuevas, Monika Sosnowska, Rirkrit Tiravanija, Roman Ondák, Sarah Lucas, Sofía Táboas, Wilfredo Prieto.

highlight – Jean Prouvé – “Salon de lecture”

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BIBLIOTHÈQUE D’ANGLE, c. 1942

L’étagère créée pour l’ameublement de la nouvelle cité universitaire de Nancy répond aux critères de solidité et d’économie figurant dans l’appel d’offres lancé en 1930 : comme les autres pièces de mobilier de ce programme, elle est composée d’un bâti métallique émaillé en rouge foncé et d’éléments en bois massif ciré. Cette étagère autoportante était conçue pour être accrochée au mur ou posée à même le sol. Quelques années plus tard, le principe est adapté à une bibliothèque conçue spécialement à l’intention de Pierre Chartreux, patron des Ets Vauconsant, sous-traitant des Ateliers Jean Prouvé pour la fabrication du mobilier en bois : trois montants triangulaires en tôle pliée (dont l’extrémité supérieure est coupée en biais) soutiennent cinq tablettes en bois disposées en angle, dont l’une, plus large sert d’écritoire.

FAUTEUIL CITÉ, 1930

Le fauteuil créé en 1930 pour l’ameublement de la nouvelle cité universitaire de Nancy est le premier modèle produit en petite série par les Ateliers Jean Prouvé. Ce modèle fait suite aux études et prototypes de fauteuils réglables à mécanismes sophistiqués créés par Jean Prouvé, et fabriqués à l’unité au même moment. Il répond aux exigences d’un marché différent, pour des sièges « de lecture » à la fois économiques, solides et d’un entretien facile.

GUÉRIDON BAS, 1942

Même si leurs dimensions et certains détails varient légèrement par la suite, les quelques exemplaires du guéridon bas commercialisés pendant la guerre contiennent déjà toutes les caractéristiques de ce modèle qui s’associe parfaitement avec le fauteuil Cité.

QUOTIDIEN DE L’ART – 25 SEPTEMBRE 2014

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Création majeure de la modernité, Chandigarh fait l’objet d’une attention soutenue du marché et des collectionneurs depuis quelques années. Publié par la Galerie Patrick Seguin (Paris), un ouvrage de référence riche en documents inédits vient couronner un long processus de reconnaissance du formidable travail de Pierre Jeanneret, cousin de Le Corbusier avec qui il fit sortir de terre cette cité pionnière, précurseur de Brasilia. En 2006, Patrick Seguin avait exposé chez Sonnabend à New York le mobilier de Le Corbusier et Jeanneret pour Chandigarh. « Je suis ravi que Jeanneret prenne enfin toute sa place », confie Patrick Seguin.

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HIGHLIGHT – TABLE DE LECTURE ÉCLAIRANTE, CA. 1963-64

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Cette pièce provient de la fameuse commande de Chandigarh en Inde. En effet à l’indépendance de l’Inde, en 1947, Nehru demande à Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, de créer une nouvelle capitale pour la région du Punjab (l’ancienne capitale faisant désormais partie du Pakistan). Le Corbusier imagine ainsi l’ensemble de la ville, de sa conception urbanistique aux bâtiments en eux-mêmes. Pour ce qui concerne le mobilier, l’architecte fait appel à son cousin et collaborateur de toujours, Pierre Jeanneret. Ce dernier poursuit sa création mobilière aux lignes épurées et fonctionnalistes tout en prenant en compte l’héritage et le savoir-faire local indien.