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NEWS

Jean Prouvé, table S.A.M. n° 506, ca. 1951

Issue du prototype réalisé avant la guerre, la version métallique du piètement pour table de salle à manger est mise au point en 1951. La pièce tire son origine d’un ensemble de mobilier de salle à manger récompensé en 1947 par le label « Meubles de France ».

Le modèle, démontable, était livré en pièces détachées à monter soi-même à l’aide d’une notice, caractéristique affirmée par le débord extérieur des bouchons des tubes décolletés reliant les pieds en tôle pliée au croisillon de l’entretoise. Le piètement était vissé sur les traverses de l’armature au moyen d’équerres.

La pièce a été déclinée en plusieurs variantes, comme la table Tropique conçue pour Air France Congo à Brazzaville (Afrique).

 

FIAC Online Viewing Rooms

Pour la première édition de la FIAC Online Viewing Room, la Galerie Patrick Seguin présente une sélection d’oeuvres choisies de JEAN PROUVÉ, PIERRE JEANNERET, CHARLOTTE PERRIAND, LE CORBUSIER et JEAN ROYÈRE, figures majeures de l’histoire du design du 20ème siècle.

Jean Prouvé, à travers son approche novatrice de la production basée sur une “philosophie constructive”, appliquait les mêmes principes aux meubles et aux immeubles, créant des oeuvres intemporelles qui se démarquaient par leur esthétique épurée. Son intérêt constant pour la standardisation et la modernité se reflète dans les élégants Fauteuil Direction (1951) et Guéridon Haut (1948).

Une sélection de pièces réalisées par Pierre Jeanneret et Le Corbusier issues du projet monumental de Chandigarh en Inde seront également présentées. Chargé par Nehru de construire Chandigarh — la nouvelle capitale de la région du Pendjab— à l’indépendance de l’Inde en 1947, Le Corbusier conçoit un projet destiné à illustrer le futur prometteur du pays. Pierre Jeanneret, son cousin et collaborateur de longue date, se voit confier la conception de la plupart des pièces de mobilier de la ville nouvelle. Chaque pièce était pensée pour un endroit et une utilisation spécifiques, avec une attention toute particulière portée au contexte symbolique, et étaient réalisées avec des matériaux locaux. Ainsi, les fauteuils dits « Advocate » (ca. 1955–56) en teck et peau par exemple furent réalisés spécifiquement pour la Haute Cour. Les pièces transmettent ainsi une impression forte et immédiate d’autorité et de hiérarchie.

Se libérant des conventions artistiques traditionnelles, Charlotte Perriand se tourne rapidement vers le bois. Son séjour de quatre ans au Japon fut décisif dans le développement de sa pratique, mais c’est au sortir de la Guerre qu’elle élabore sa propre vision de l’habitat, créant ainsi une synthèse entre la tradition et l’industrie. Deux de ses créations les plus admirables, le bureau en pin massif (1952) et l’iconique banquette Tokyo (1954) inspirée du design traditionnel japonais, illustrent à ravir le raffinement de ces pièces en bois, élégantes bien que fonctionnelles.

Dans le vocabulaire décoratif de Jean Royère, de simples lignes sinueuses de métal se transforment en un luminaire évoquant un bouquet luxuriant comme cette impressionnante applique à dix branches (1939). Jean Royère joue malicieusement avec le motif floral, qui donne rapidement lieu à une série de formes organiques. Une grande liberté ainsi qu’un esprit ludique émanent de ces pièces raffinées qui illustrent à merveille des thématiques chères au décorateur : les domaines du végétal et de l’imaginaire.

JEAN PROUVÉ, Guéridon bas GB 21, ca. 1947

Ce guéridon bas avec plateau en comblanchien est une version rare du guéridon bas GB 21 réalisé par JEAN PROUVÉ. Son bois clair et la couleur délicate du plateau beige complètent subtilement un intérieur.

Les quelques exemplaires du guéridon bas conçus pendant la guerre pour accompagner le fauteuil Visiteur ont subi de légères variations de dimensions et de détails au fil des ans. Comme pour les meubles mis au point au même moment, Jean Prouvé recourt le moins possible au métal compte tenu des pénuries de matériaux. Son utilisation est ici limitée à une armature triangulaire; celle-ci est formée de trois fers pliés enserrant trois pieds en bois massif rainuré et échancré.

Le châssis est conçu pour que le plateau “n’intervienne pas dans la construction du meuble.”

Clairement identifié dans les catalogues comme meuble démontable, le guéridon bas est d’abord proposé en deux hauteurs et diamètres de plateaux en glace, pierre (comblanchien), ou en bois.

Visite de la galerie

Visitez virtuellement la galerie avec des pièces de Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret et Le Corbusier.

STAY HOME WITH JEAN PROUVÉ

 

En cette période particulière, la Galerie Patrick Seguin met à disposition deux de ses derniers ouvrages consacrés à l’architecture démontable de Jean Prouvé – Que ce moment de confinement vous soit propice à la découverte ou à l’approfondissement de son travail !

Stay home, be safe.

Jean Prouvé, maison démontable 6×6, 1944
Cliquez sur ce lien pour télécharger le livre

Jean Prouvé, maison démontable 6×9, 1944
Cliquez sur ce lien pour télécharger le livre

PARUTION DU COFFRET JEAN PROUVÉ ARCHITECTURE N°3

La Galerie Patrick Seguin a le plaisir d’annoncer la parution du coffret « Jean Prouvé Architecture » n°3.

Cet ouvrage de référence, qui vient compléter deux coffrets respectivement parus en 2014 et 2016, célèbre le travail architectural de Jean Prouvé à l’aide de multiples plans, dessins, ainsi que des photographies d’archives et contemporaines.

Depuis son ouverture en 1989, la Galerie Patrick Seguin mène un travail rigoureux pour documenter et faire connaître les maisons démontables de Jean Prouvé, pionnier de la production industrielle de mobilier et d’architecture. Développant une « pensée constructive » basée sur une logique de fabrication et de fonctionnalité, Jean Prouvé a créé, dès les années 1930, des architectures légères et démontables qui aujourd’hui encore font référence.

La Galerie Patrick Seguin détient la plus importante collection d’architectures de Jean Prouvé, unique en son genre, lui consacrant une ligne éditoriale.

Constituée de 3 coffrets rassemblant chacun 5 monographies, cette édition de 15 ouvrages s’adresse aussi bien au grand public qu’aux plus avertis. Chaque volume est consacré à une architecture de Jean Prouvé, la plupart étant des réalisations uniques, des prototypes, ou fabriquées à très peu d’exemplaires. Richement illustré, l’ouvrage présente en détail le système de construction, les éléments qui le constituent et leur assemblage, dans son contexte historique mais aussi contemporain.

Ce troisième coffret de 5 volumes comporte les ouvrages suivants, numérotés de 11 à 15, aussi disponibles individuellement :

Vol.11 Bureau d’études Maxéville, 1948

Associé politiquement à la réflexion de l’État français – trop timide à son avis – sur la reconstruction définitive du pays, Jean Prouvé prône une véritable révolution industrielle du bâtiment. Sa contribution immédiate porte sur le perfectionnement du système constructif à portiques axiaux, créé et breveté avant la guerre. Sur commande du ministère de la Reconstruction, il réalise en quelques mois seulement un exemplaire de démonstration, malgré les pénuries et autres contraintes d’après-guerre. La maison 8×12 – pourtant lauréate du Concours des Maisons Nouvelles en 1947 – n’est finalement fabriquée qu’en toute petite série.
Le prototype, conservé à l’usine de Maxéville, y sera monté en 1952 pour servir de bureau d’études aux Ateliers Jean Prouvé, alors en plein essor.

Vol.12 Maison démontable 6×9, 1944

À la fin de la guerre, sollicité par le Ministère de la reconstruction, Jean Prouvé conçoit des pavillons déplaçables destinés à reloger provisoirement les sinistrés de l’Est de la France. En perfectionnant son système à portique axial, déjà breveté, il répond à l’urgence en proposant une solutions rapide, économique et adaptable. « C’est une course contre la montre qui doit s’engager ». Le provisoire lui donne également l’occasion d’expérimenter un processus industriel capable d’être pérennisé.

Vol.13 École démontable Bouqueval, 1950

Répondant à un concours lancé par le Ministère de l’Éducation Nationale en 1949, Jean Prouvé conçoit un modèle industrialisable d’école rurale dont les éléments doivent pouvoir être fabriqués en grande série. Il voit dans ce programme l’opportunité d’engager un processus de production industrielle de constructions économiques, applicables à plusieurs types de débouchés. En 1950, l’État lui en commande deux ensembles-prototypes, l’un implanté à Bouqueval en région parisienne, l’autre à Vantoux près de Metz. Malgré le succès de la démonstration, ces deux écoles resteront les seuls exemplaires de la grande série ardemment souhaitée par Jean Prouvé.
En 2016, la Galerie Patrick Seguin confie aux ateliers Jean Nouvel / HW architecture l’adaptation de ce bâtiment afin de lui restituer un caractère démontable. Pensée en harmonie avec les matériaux existants, celle-ci permet de pleinement apprécier les caractéristiques du système structurel de Prouvé.

Vol.14 Pavillon démontable SCAL, 1940

Fruit d’une collaboration étroite entre Jean Prouvé et l’architecte Pierre Jeanneret, le chantier pour l’usine de la SCAL à Issoire représente une étape significative dans l’histoire de l’architecture moderne. Ce projet d’envergure, initié dans un contexte de guerre, va permettre aux concepteurs de faire la démonstration d’une construction préfabriquée en usine et immédiatement montée à sec sur place. Jean Prouvé y appliquera par ailleurs son système constructif à portique axial pour la première fois.
Ces solutions avant-gardistes, à la fois pratiques, esthétiques et économiques, ne manqueront pas de retenir l’attention des autorités en charge de la reconstruction.

Vol.15 Sa maison à Nancy, 1954

L’histoire de Jean Prouvé est intimement liée à la ville de Nancy. Il y construit en 1954 sa maison familiale, parfaite illustration des innovations techniques ainsi que des adaptations ingénieuses de son créateur. Montée en l’espace de trois week-ends, la maison de Nancy figure parmi ses constructions les plus personnelles et témoigne d’une démarche respectueuse de l’environnement. En 1984, date de la disparition de Jean Prouvé, le bâtiment est classé Monument Historique par Jack Lang, alors Ministre de la Culture.

Éditeur : Édition Galerie Patrick Seguin 2019
Langue : français-anglais
Nombre de pages : 5×80 pages
ISBN : 9782909187228
Distribution : Interart-Dap

PIÈCES-MEUBLÉS – SIGNATURE – MARDI 14 MAI DE 18H À 20H

La Galerie Patrick Seguin a le plaisir de vous annoncer la parution du livre « Pièces-Meublés » par Bob Nickas.

« Pièces-Meublés » est le titre d’une exposition en deux volets (1995 et 2016) signée par le critique d’art new yorkais Bob Nickas à l’invitation de la Galerie Patrick Seguin.
Le concept de l’exposition consistait à mettre en parallèle art contemporain et créations phares du design du XXe siècle : en invitant une vingtaine d’artistes à choisir un meuble pour le faire dialoguer avec leur travail ou pour l’intégrer en créant une oeuvre nouvelle, « Pièces-Meublés » mettait en évidence la pertinence des liens et des résonances entre créations et créateurs, au-delà des époques et des générations.

Cet ouvrage de plus de 200 pages illustre les deux volets de l’exposition réalisés à vingt ans d’intervalle. Introduit par une préface de Bob Nickas, ce catalogue articulé en deux chapitres – l’un consacré à l’exposition de 1995, le second à celle de 2016 – est abondamment illustré de photographies in situ ainsi que d’images d’archives pour les éléments de mobilier et d’architecture.

EXPOSITION : JEAN PROUVÉ, L’ÂME DU MÉTAL AU CHÂTEAU LA COSTE

Du 25 novembre 2018 au 5 mars 2019 Château La Coste présente Jean Prouvé, l’âme du métal, une exposition consacrée au mobilier et aux éléments d’architecture de Jean Prouvé provenant de la collection privée de Laurence et Patrick Seguin.

Depuis l’inauguration de leur galerie en 1989, Laurence et Patrick Seguin ont mené un travail de promotion visant à faire redécouvrir l’oeuvre de Jean Prouvé (1901-1984), d’abord à travers ses créations dans le domaine du mobilier, puis à travers ses architectures en exposant notamment ses maisons démontables (Maisons des sinistrés de Lorraine, maison Férembal, maison Métropole, maison des Jours Meilleurs, Ecole de Bouqueval, Ecole temporaire de Villejuif, …). Durant ces trente dernières années, un grand nombre d’expositions dans des galeries internationales, des musées et des institutions, ainsi que la publication régulière d’ouvrages de référence ont permis à la Galerie Patrick Seguin de révéler le caractère exceptionnel des créations de Jean Prouvé. Reconnu aujourd’hui comme l’une des figures centrales de l’histoire de l’architecture et du design au XX° siècle, il est présent dans les plus grands musées du monde ainsi que dans les collections particulières les plus prestigieuses.

Parallèlement à ce travail, Laurence et Patrick Seguin ont constitué une collection unique de mobilier et d’architectures de Jean Prouvé. Une soixantaine de ces pièces sera présentée au Château La Coste dans le pavillon d’exposition construit par l’architecte Renzo Piano. Meubles et éléments d’architecture de la collection sont pour la plupart des prototypes, pièces uniques ou extrêmement rares, notamment : une table Centrale Antony (1954), une table d’Afrique (1952), une table Granipoli (1939), un Bureau Présidence (1955), un luminaire du Mans (1954) et une potence d’Afrique (1952), ainsi que différents types d’éléments de façades tels qu’un panneau hublots du Casino de Royan (1951), un panneau de la Fédération Française du Bâtiment (1949) et une porte coulissante du Pavillon du Centenaire de l’Aluminium (1954). Laurence et Patrick Seguin ont également prêté un mobile d’Alexander Calder ainsi qu’une gouache de Fernand Léger, pièces offertes par les deux artistes à leur ami Jean Prouvé, ainsi qu’une oeuvre de Richard Prince créée à partir d’un bureau Antony de Jean Prouvé.

Les assises, nombreuses dans l’exposition (les différentes déclinaisons de la chaise Standard de 1934 à 1953, le fauteuil Antony (1954), le fauteuil Cité (1933), le fauteuil Visiteur Colonial (1952),…) résument parfaitement la pensée constructive de Jean Prouvé. Le siège est en effet l’élément de mobilier qui présente le plus de contraintes pour son concepteur, il doit répondre tout à la fois à des impératifs de solidité et d’ergonomie tout en préservant ses qualités esthétiques, lesquelles sont assurées par une imperceptible mise en oeuvre technique au service de la résistance des matériaux. Cette réflexion s’applique à l’ensemble des créations de Jean Prouvé tout autant qu’à sa conception de l’architecture.

www.chateau-la-coste.com